Araok II largue ses amarres
Les clés du nouveau motoryacht OCEA ont été remises à son armateur. L’occasion d’expliquer comment se déroulent les phases d’essais et de livraison chez OCEA.
Les premiers essais ont commencé dans le grand hall d’armement des Sables-d’Olonne pour tous les équipements qui peuvent y être testés. Mais c’est surtout sitôt après la mise à l’eau que les choses sérieuses commencent par les essais à quai. “Nos équipes y assistent, mais il y a aussi les sous-traitants, et les représentants de l’organisme de certification et du pavillon, explique Antoine de Jonckheere, responsable du département gestion d’affaires chez OCEA. Pour sortir du port, le bateau doit en effet obtenir un permis de navigation provisoire. Il faut pour cela s’assurer d’un niveau de navigabilité minimum et de la sécurité des essais ultérieurs.” À ce stade, on teste la détection des entrées d’eau, l’assèchement et les pompes mobiles, l’étanchéité des portes et vitrages, la détection incendie, la charge des groupes électrogènes, les modes de secours dégradés, l’électronique…
Tests ultimes
Viennent ensuite les essais en mer qui vont permettre de régler le bateau, de vérifier notamment ses performances, son comportement à la mer. Les yachts OCEA étant tous full custom, l’ajustement des paramètres des équipements embarqués – ailerons de stabilisation, appareil à gouverner… – est bien sûr indispensable pour atteindre leurs pleines performances. “Il y a toujours des anomalies qui émergent, et c’est le but de les identifier, reprend notre interlocuteur. On s’efforce même de les générer, pour voir comment le bateau réagit.” Endurance à pleine vitesse, distance d’arrêt en crash stop, situation de black-out – arrêt d’urgence de la propulsion et des générateurs… “Nos yachts sont conçus pour aller très loin, nous testons les capacités de remise en route pour être certains de leur fiabilité”, souligne Antoine de Jonckheere. Là encore, les représentants de l’organisme de certification et du pavillon sont présents et peuvent émettre des réserves avant de délivrer les certificats définitifs. Il faut noter que ces procédures sont identiques pour tous les navires OCEA, qu’il s’agisse de yachts, de bateaux de travail ou de transport, ou d’unités militaires. Tous profitent du savoir-faire et de l’expérience acquis par le chantier. La livraison peut alors intervenir : la signature de la recette provisoire marque la fin des essais et le début de la garantie technique qui s’achèvera à son terme avec la recette définitive.
Aux dernières normes
Il faut rappeler qu’Araok II est un OCEA Commuter 108 de 32,70 mètres. Transocéanique, il est capable de naviguer sur toutes les mers du globe, et d’emmener huit invités et quatre membres d’équipages dans d’excellentes conditions de sécurité. C’est le premier yacht OCEA à disposer de moteurs répondant aux dernières normes IMO Tier III de réduction des émissions polluantes qui lui permettent de naviguer sans aucune restriction dans toutes les Emission Control Areas. Il est équipé de panneaux solaires qui contribuent à la charge des batteries et d’une gestion optimisée de l’énergie du bord. Sa grue de 1,5 tonne conforme MCA est capable de mettre l’annexe à l’eau dans les conditions les plus difficiles. Son aménagement intérieur à la fois élégant, fonctionnel et marin a été conçu par le designer franco-suisse Pierre Frutschi.